Il n’y avait plus qu’elle et moi. Nos bouches mêlées, comme j’en avais toujours rêvé. Sa main courait dans mes cheveux, je sentais sa poitrine menue et nue contre la mienne et j’étais infiniment bien. Au dessus de nous, la lune. A quelques pas de nous, sur la plage, comme s’ils s’étaient trouvés à des années-lumière, nos amis qui riaient à gorges déployées et l’océan dans lequel baignait notre premier baiser.
Elle, c’était Lucille. Ma meilleure amie. Trois ans que j’étais secrètement amoureux d’elle. Une jolie petite brune, la peau parsemée de grains de beauté dont celui, en haut de sa lèvre supérieure, que je pouvais enfin goûter à mon tour. Et il avait fallu cette nuit d’été, une copine qui propose un bain de minuit à toute la bande, pour que nos corps se frôlent, se caressent et, finalement, se mêlent l’un à l’autre.
Je l’ai d’abord prise dans mes bras, nous nous sommes regardés longuement dans les yeux, le clair de lune se reflétait dans ses pupilles noires. Et alors, j’ai osé. J’ai osé déposer ce baiser, d’abord tout doux, puis passionné et c’était comme si le temps s’arrêtait autour de nous. Nos deux peaux nues s’étaient comme connectées. Sous l’eau, ma main a trouvé le chemin de ses petites fesses fermes, elles étaient douces, leur peau un peu hérissée par le froid de l’eau et elle m’a laissé faire.
Maintenant, c’était elle qui prenait l’initiative. Bien sûr, elle n’avait pas pu ignorer mon érection et mon désir profond de son corps frêle et offert. Dans l’eau, elle s’était appuyée sur mes épaules pour enserrer mes hanches de ses cuisses et s’était laissé doucement retomber sur mon sexe dressé. J’étais désormais en elle et nos bouches ne s’étaient toujours pas quittées. Je ne sais combien de temps dura cette étreinte, mais ce furent les appels de nos amis, depuis le sable, qui nous tirèrent de nos rêveries érotiques éveillées.
Dans un sourire, elle relâcha son emprise, me glissa à l’oreille qu’il était inutile de vouloir sortir de l’eau tant que je ne serais pas « calmé ». Mais j’avais encore envie de l’embrasser, et plus je l’embrassais, moins je me calmais. Une bonne demi-heure passa avant que nous pûmes rejoindre nos amis. Tous souriaient de nous voir nous être enfin trouvés.
C’était un rêve qui se réalisais enfin, j’étais réellement bien et détendu pour la première fois depuis des mois.
Cette nuit là, sous la tente de Lucille, nous avons fait l’amour passionnément, jusqu’au petit matin. Aujourd’hui, nous vivons ensemble, nous avons trois enfants. Mais tous les étés, à cette même date, nous nous offrons à tous les deux un petit bain de minuit pour retrouver les sensations de cette nuit là.
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